À Lorient, un chercheur passionné pourrait bien être sur la trace d’un trésor oublié depuis la Seconde Guerre mondiale.
Depuis plusieurs mois, Jean Guilbert, habitué des archives municipales, épluche les dossiers d’époque et met en lumière des documents d’une valeur historique inattendue.
Plan de l'article
Un inventaire de 1944 comme point de départ
Son attention s’est d’abord portée sur un inventaire de 1944 rédigé par les autorités allemandes, qui évoque la constitution d’une « réserve de valeurs » sous la responsabilité de la Kommandantur de Lorient.
Les mystères d’une note manuscrite
L’élément le plus troublant reste la note manuscrite trouvée dans un carnet en cuir appartenant à l’officier Karl-Heinz Fromm :
« Bien protégé sous mur de soutènement, Faouëdic. »
Ce passage intrigue d’autant plus qu’un plan cadastral de 1943, conservé dans la même série, montre une croix au niveau d’un ancien dépôt municipal, à proximité immédiate de l’actuel bâtiment des archives.
Coïncidences troublantes
Certaines annotations en allemand , notamment « Blind » et « Hohlraum 1m³ » , laissent supposer la présence d’une cavité aménagée dans les fondations.
Une prudence de mise
Pour les historiens consultés, ces documents sont cohérents avec les pratiques de l’époque : dans une ville régulièrement bombardée, les forces d’occupation cherchaient à protéger leurs biens les plus sensibles en les abritant dans des structures résistantes.
Jean Guilbert, qui mène ses recherches avec rigueur, insiste sur la prudence :
« Je ne prétends pas avoir mis la main sur un trésor. Ce que nous avons ici, c’est une série de pièces qui racontent une histoire logique. Elles décrivent un transfert, une cache, et une volonté de protéger des valeurs. »
Des analyses en cours
Des experts en graphologie et en datation des encres ont déjà commencé à analyser les documents. L’étape suivante consistera à croiser les plans anciens avec les relevés géotechniques récents, afin d’identifier d’éventuelles structures intactes dans le sous-sol.
Perspectives financières
Selon les estimations, si les bons retrouvés étaient encore valables, leur valeur pourrait représenter plusieurs millions d’euros.
Pour l’heure, aucune fouille n’est envisagée. La municipalité privilégie une approche scientifique, afin de ne pas altérer le site du Trésor du Faouëdic.











