La sélection des lauréats des Grands Prix de la création 2025 bouleverse les habitudes du secteur. Plusieurs figures montantes, jusqu’ici peu médiatisées, s’imposent face à des noms déjà installés. Des critères d’évaluation plus ouverts permettent à des profils hybrides d’intégrer le palmarès.
Les résultats de cette année révèlent une redistribution des cartes. L’écart se resserre entre les créateurs issus des maisons historiques et ceux nés à l’ère numérique. Les distinctions accordées illustrent le mélange inédit des pratiques et des influences qui caractérise désormais la scène française.
Plan de l'article
Pourquoi les Grands Prix de la création 2025 font parler d’eux cette année
Cette année, la nouvelle édition des Grands Prix de la création, événement phare de la ville de Paris, a fait voler en éclats les habitudes. Dès l’annonce des finalistes, un vent de curiosité souffle : quelle place est laissée aux jeunes ateliers, aux pratiques émergentes, ou encore à ces croisements inattendus entre design et métiers d’art ? Le jury, composé de figures reconnues du design français, affiche clairement sa volonté de s’ouvrir à l’innovation sociale et à la diversité des matériaux. C’est par le prisme d’événements comme la Paris Design Week ou Maison&Objet que la scène parisienne affirme aujourd’hui sa marque, oscillant entre héritage assumé et ruptures créatives.
Voici deux distinctions qui marquent les esprits cette année :
- Prix création ville Paris : cette récompense met à l’honneur les démarches qui vont bien au-delà de l’objet, et invitent à repenser l’espace urbain, l’écologie ou l’usage collectif.
- Première classe Paris : la visibilité offerte par les partenaires médias propulse les lauréats sur la scène internationale, leur ouvrant de nouveaux horizons.
En 2025, la France, Paris en tête, se réinvente en laboratoire d’expérimentations. Les liens avec les grandes institutions restent forts, mais la place prise par les collectifs transforme la carte du prix création. Plusieurs designers interrogés soulignent l’intérêt nouveau porté à un travail de terrain, loin des signatures habituelles. La dynamique de cette édition, saluée par le public lors de la Paris Design Week, marque une volonté affichée : replacer les débats sur la cité, le vivre-ensemble et la transmission au cœur du design.
Qui sont les lauréats français les plus en vue en design et mode ?
La scène française, cette année, met en lumière l’ascension de Jeanne Friot, figure engagée dans le design mode. Sa créativité, récompensée lors des derniers prix, conjugue recherche esthétique et responsabilité. Sa marque de fabrique ? Une approche radicale des matériaux recyclés, qui marie exigence plastique et message politique. Le jury design, réuni aux arts décoratifs de Paris, salue sa capacité à fédérer une nouvelle génération autour d’une mode porteuse de sens.
Mais Jeanne Friot n’est pas la seule à incarner ce renouveau. Sacha Parent et Valentine Tiraboschi tracent leur route dans le champ des métiers d’art. Leur démarche, entre techniques traditionnelles et recherche d’innovation, questionne la place de l’objet dans notre quotidien. Sacha Parent, tout juste auréolé du prix révélation, déconstruit le mobilier du quotidien : lignes directes, matériaux bruts, clins d’œil à l’histoire industrielle française. Valentine Tiraboschi, distinguée par le prix engagement, propose une collection textile où mémoire et expérimentation dialoguent, puisant dans l’héritage des ateliers parisiens.
Pour clarifier ces nouveaux visages et leurs univers, voici les points marquants à retenir :
- Designers français les plus connus en 2025 : qui sont-ils ? Jeanne Friot, Sacha Parent, Valentine Tiraboschi.
- Mode et métiers d’art : le dialogue entre création, transmission et innovation devient moteur du secteur.
Le palmarès 2025 dessine ainsi une génération qui revendique les liens entre design, mode et société. Ces lauréats, désormais en pleine lumière, redéfinissent le design made in France : un pied dans le local, l’autre dans le monde.
Portraits express : talents, inspirations et parcours des designers primés
Jeanne Friot : l’étoffe d’une visionnaire
Parmi les designers français les plus connus en 2025, Jeanne Friot s’impose déjà comme une référence. Diplômée des arts décoratifs, elle secoue la mode en fusionnant récupération textile et graphisme affirmé. Sa dernière collection, remarquée à Paris, s’expose au musée des arts décoratifs et chez de grands créateurs. Jeanne Friot a pris le parti de donner une seconde vie aux matières, tout en questionnant le rôle même de l’objet dans la société actuelle.
Sacha Parent : le mobilier comme manifeste
Lauréat du prix révélation, Sacha Parent s’est fait une place sur la scène du design contemporain. D’abord formé à Lyon, puis passé par Milan, il s’appuie sur l’héritage des grandes manufactures françaises. Chaises, luminaires, mobilier : chaque création dialogue avec la ville. Son approche, à la croisée de l’architecture et de l’art, séduit autant le Mobilier national que les galeries indépendantes. L’artisanat occupe une place centrale dans son travail, en écho à la tradition des métiers d’art.
Valentine Tiraboschi : textile, mémoire et expérimentation
Chez Valentine Tiraboschi, chaque matière évoque un récit. Passée par l’ESMOD et repérée par le groupe Galeries Lafayette, elle construit des ponts entre passé et présent. Ses recherches : expérimentation textile, broderies d’aujourd’hui, motifs inspirés du patrimoine. La démarche de Valentine Tiraboschi fait écho à celle du Musée des arts décoratifs. Pour elle, geste, recherche et émotion sont indissociables.
Quelles tendances émergent de cette nouvelle génération de créateurs ?
La nouvelle génération de designers français, distinguée par les Grands Prix de la création 2025, s’impose par sa capacité à renouveler les codes du design et de la mode. Fini le temps où la prouesse technique ou la beauté suffisaient. Formés à l’école nationale supérieure des arts décoratifs ou dans les ateliers parisiens, ces créateurs placent la transversalité et l’engagement au cœur de chaque projet.
Voici les grandes lignes qui définissent leur approche :
- Expérimentation des matières : le textile devient terrain de jeu et de recherche, avec un accent mis sur le recyclage, la réutilisation et la transformation. Les lauréats s’approprient des matériaux issus de la récupération, imposant une esthétique singulière.
- Dialogue entre art, mode et société : les frontières s’effacent entre design, mode et art contemporain. Les collections posent des questions sur l’usage, la mémoire et parfois sur la définition même de l’objet ou du vêtement dans un monde en mouvement.
- Ouverture internationale : influencés par Tokyo, Milan ou New York, ces designers exposent à Paris mais s’adressent à un public mondial. Les réseaux sociaux accélèrent leur notoriété, franchissant sans peine les frontières françaises.
- Éthique et responsabilité : l’impact environnemental devient un critère central. Matières premières, traçabilité, production locale : autant d’exigences qui comptent autant que le geste créatif.
Cette génération ne se contente plus de créer des objets ou des vêtements : elle interroge le sens même de la création, bouscule les logiques établies et forge de nouveaux liens entre art et société. À travers chaque chaise, chaque pièce textile, chaque collection, un récit s’écrit et une voix s’élève, bien décidée à ne pas laisser le monde du design tourner en rond.
